L’horlogerie au fil du temps
L’histoire de l’horlogerie est un sujet passionnant, mais auquel je ne connais pas grand chose et qui ne serait pas simple à résumer, donc je vais m’en tenir à quelques faits à propos de réveils.
Le besoin de créer un mécanisme qui s’activerait à un moment précis (et servirait, tant qu’à faire, à réveiller les gens) remonte probablement à aussi longtemps que l’homme essaye de mesurer le temps qui passe. Depuis l’Antiquité et au fil des siècles qui ont suivi, il y a eu des diverses tentatives pour créer des réveille-matins sous la forme de mécanismes sommaires comme une clepsydre pleine d’eau qui s’écoule peu à peu et provoque un sifflement une fois vide, ou bien une bougie qui se consume et déclenche à la fin la chute d’un objet bruyant (des boules de métal, par exemple), ou encore des mécanismes inclus dans des horloges astronomiques.
En fait, dès le Xe siècle en Chine, puis le XIVe en Europe, certaines tours ou clochers arrivent déjà à sonner à heures fixes. Mais tout ça n’est pas toujours facile à régler avec précision, et puis surtout ça reste à l’échelle de la place publique, sans entrer dans le quotidien de la vie à la maison. Les gens n’ont déjà pas les moyens d’avoir une horloge personnelle, alors un réveille-matin… La plupart du temps, ils s’en remettent à des trucs basiques : ce bon vieux chant du coq, la lumière du soleil ou encore la cloche de l’église du village (à supposer qu’elle soit équipée d’une horloge mécanique, ou que le sonneur de cloches ne soit pas lui-même en train de roupiller quelque part).
Levi Hutchins et Antoine Redier
Arrive le XVIIIe siècle, où l’horlogerie s’est énormément développée, et où les pendules, horloges et autres montres commencent à se répandre au sein des foyers (en commençant par les plus riches, évidemment).
En 1787, l’horloger américain Levi Hutchins met au point un réveil qui sonne tous les jours à 4h du matin, afin qu’il commence sa journée (4h ! ouhlà ! moi qui me plains que 6h, c’est déjà beaucoup trop tôt…). Mais il fabrique ce mécanisme pour son usage personnel seulement, donc l’invention reste méconnue.
Illustration d’un mécanisme de pendule à réveil (1815)
Mais le savoir-faire continue de progresser – on pourrait même dire que ça s’accélère -, et plusieurs autres mécanismes similaires commencent à voir le jour.
En 1847, l’horloger français Antoine Redier dépose le premier brevet d’invention officiel pour un mécanisme de réveille-matin réglable. Peu après, ce sera une montre-réveil, une pendule-réveil… et il continuera à mettre au point quantités de nouveautés ou de perfectionnements qui feront progresser l’horlogerie.
Cela dit, au XIXe, c’est l’Allemagne – en particulier la Bavière et la région de la Forêt-Noire – qui mène la danse : c’est là-bas que se trouvent les meilleurs horlogers (et qu’apparaîtront les coucous aussi, d’ailleurs).
Source: liseantunessimoes