L’expert du vintage et directeur artistique Gauthier Borsarello décrypte une pièce des vestiaires féminins et masculins. Cette semaine, le célébrissime tee-shirt blanc.
Le t-shirt fait son apparition à la fin du XIXe siècle, et l’on ne sait qui des bonneteries anglaises, françaises ou américaines ont fabriqué le premier modèle. Des deux côtés de l’Atlantique, l’usage est le même : un sous-vêtement destiné à couvrir le corps quand on tombe la veste ou la chemise de travail. Des mineurs américains aux ouvriers français, puis aux militaires, tous portent le tee-shirt blanc sous leurs vêtements de travail et uniformes. Il faut attendre l’après-guerre et les années 1950 pour qu’il soit considéré et porté comme un vêtement à part entière. La jeunesse contestataire s’en empare et l’associe à ses jeans et blouson de cuir.
Il devient naturellement un support à messages divers et variés et il faut attendre les années 1980 et Calvin Klein pour observer son grand retour dans le vestiaire mixte. C’est en jouant sur son statut de sous-vêtement (assorti au caleçon ou la culotte) que le créateur américain le rend à nouveau sexy et désirable. Brad Pitt se sépare rarement du sien dans Thelma et Louise (1991)… A la même époque, sur la côte ouest américaine il devient l’un des piliers du style chicanos. Enfin, le mouvement hip-hop se l’approprie à son tour, dans une version extra-large. Le tee-shirt blanc est aujourd’hui un basique indispensable de toutes les garde-robes, homme et femme.

Source: lesechos