Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Aimez notre Skoleom Profil Page
Dites nous ce que vous recherchez
Créez votre Secontent

Pour Tous

Sport > Vêtement

Les origines du cuissard de vélo

Le cuissard de vélo n’existe pas depuis la nuit des temps. Invention relativement récente, il n’a cessé de se perfectionner pour mieux s’adapter aux exigences des cyclistes. Focus sur la création et l’évolution du cuissard de vélo

Les premiers cuissards sont en laine

Au tournant du XXe siècle, le cyclisme sur route est un des premiers sports à devenir professionnel. Déjà, les amateurs de bicyclette portent des shorts en laine, tricotés. Plus souples qu’un simple pantalon en toile, ces shorts sont d’abord larges, puis vont se resserrer peu à peu pour libérer les mouvements. Toujours noirs pour camoufler la saleté provoquée par la selle du vélo en cuir et huilée, ces shorts ont déjà une protection de selle, appelée chamois.

C’est ainsi que Francis Pélissier, trois fois Champion de France, vainqueur d’étape et maillot jaune sur le Tour de France dans les années 1920, en témoignait dans le Miroir des Sports du 13 juin 1933  : “les culottes ne comportaient pas moins de trois épaisseurs. D’abord, à l’intérieur, une peau de chamois bien douce, de façon à diminuer l’échauffement de la peau, soumise à rude épreuve quand la course compte de nombreux kilomètres. Ensuite, une épaisseur de laine et enfin, directement contre la selle, une épaisseur de coton, tissu qui est plus solide que la laine. Avec une culotte ainsi fabriquée, vous n’aurez presque jamais d’ennuis et, en tout cas, les risques de blessures se trouveront réduits au minimum”.

Chaque cycliste devait graisser son chamois pour l’assouplir et rendre le contact avec la peau plus doux. Cette protection en cuir cousu dans la zone de la selle a été utilisée durant une grande partie du XXe siècle. Qui ne connait pas «  s’user le cuir  »  dans le jargon cycliste  ? Une expression peut-être toute droite sortie de l’histoire du chamois.

Les matières synthétiques prennent le dessus

Ce sont les années 1970-1980 qui vont marquer la révolution du cuissard et de son insert. Elles seront décisives dans l’évolution de la tenue du cycliste, telle qu’on la connait aujourd’hui.
La composition des shorts en laine (75% acrylique et 25% laine) va progressivement laisser place aux matières synthétiques (Polyamide et Polyester) associées à cette nouvelle fibre extensible, le Lycra®, créée en 1958 par la Sté DuPont.

Toni Maier en sera le premier instigateur. Suite à une chute, cet ancien coureur junior ne pourra pas accéder à son rêve, être cycliste professionnel. Né dans un magasin de vélo, il y restera. Suisse, fortement imprégné de la montagne et des sports d’hiver, Toni Maier a voulu créer une tenue chaude pour son équipe amateur cycliste, à l’image des tenues de ski aux matières si révolutionnaires à l’époque. Et c’est là que tout commence. En 1976, sous sa marque ASSOS, il crée son tout premier cuissard de vélo en matière technique et extensible.
Dans le peloton, cette révolution est plébiscitée par l’ensemble des coureurs cyclistes professionnels. Leur exemple et plus particulièrement la victoire de Daniel Gisiger au contre-la-montre du Grand Prix des Nations en 1981 et 1983, va mettre rapidement un terme au short en laine. Même si le prix reste encore trop élevé pour les amateurs, la notoriété des «cuissards Lycra» va très vite créer l’envie, jusque dans le monde de la mode où le cycliste a eu son heure de gloire.

Ces nouvelles matières extensibles vont permettre de nombreuses innovations techniques dans le domaine du vêtement cycliste. C’est ainsi que les premières combinaisons pointent le bout de leur nez. D’abord utilisées en Europe de l’Est en 1977 lors des Championnats du Monde sur piste, cette nouvelle tenue très aérodynamique et très ajustée sera autorisée en France en 1979 sur le contre-la-montre par équipes du Tour de France. Le Néerlandais Joop Zoetemelk, au sein de l’équipe Ti-Raleigh, sera le premier à arborer ce «  maillot jaune unipièce  » sur la Grande Boucle.

En 1981, nouveau virage pour le cuissard  : les bretelles apparaissent.
Là encore, c’est un ancien coureur cycliste reconverti dans la bonneterie qui en est à l’origine. Vainqueur notamment de cinq étapes sur le Tour de France et d’un maillot vert, le français Jacques Esclassan est l’inventeur du cuissard à bretelles. Plus confortable, ce nouveau concept devient là encore la norme dans le peloton des coureurs professionnels, et très rapidement par l’ensemble des amateurs cyclistes.

Apparus à la même période, les inserts techniques en mousse et fibres synthétiques vont signer définitivement la fin du chamois et de la laine tricotée.
Dès 1990, le Coolmax®, une autre marque de la Sté américaine DuPont, sera beaucoup utilisé en surface de ces nouveaux inserts. Commercialisée comme étant un tissu respirant et évacuant l’humidité, associé à un traitement antibactérien, cette matière sera contrecollée à des mousses selon un procédé de thermorégulation, conçu à l’origine pour les combinaisons de spationautes. Plus hygiéniques que le chamois en cuir, elles sont lavables en machine et surtout très confortables au contact avec la selle.

L’aspect technique de plus en plus travaillé

Pièce maîtresse de la panoplie du cycliste, le cuissard de vélo ne cessera d’évoluer. Améliorer les performances (légèreté), améliorer la pénétration dans l’air (vortex alvéolé), minimiser les frottements (aérodynamisme), rendre confortable la position sur la selle (inserts ultra étudiés), il est passé par diverses étapes d’innovations avant d’être ce qu’il est aujourd’hui.
En parallèle, dès 2010, le développement des combinaisons aérodynamiques s’impose chez les sprinteurs. La recherche en soufflerie fait apparaitre une meilleure pénétration dans l’air, beaucoup plus qu’un simple maillot-cuissard. Les champions ne s’y trompent pas, liée à la position sur le vélo, cette combinaison est un élément supplémentaire à leurs performances. En 2011, vêtus d’une combinaison technique, Mark Cavendish va devenir Champion du Monde à Copenhague et Nacer Bouhanni quand à lui deviendra vainqueur sur le Paris-Nice en 2013. Aujourd’hui, les combinaisons sont omniprésentes sur les courses.

Que de kilomètres parcourus depuis les tous premiers shorts en laine jusqu’au cuissard de vélo d’aujourd’hui.
Il aura fallu près de 100 ans pour avoir une silhouette cycliste complètement métamorphosée.

La recherche de performances et de confort est bien à l’origine de toutes ces évolutions. Les courses sont plus longues, plus difficiles mais pourtant elles sont plus rapides.
Anciens cyclistes, ingénieurs textiles et concepteurs ont tous et toutes contribués à ces prouesses technologiques innovantes et continuent d’y contribuer.
Car, qui, mis à part celui qui est sur son vélo, peut savoir ce qui est bon pour lui?

Source : poli

.

Laisser un commentaire

*Les conditions des offres sont consultables dans la fiche "Mon Parcours". Les vêtements à choisir tous les mois varient selon la section. À la même date chaque mois tu reçois ton colis à ton domicile. Chaque mois des nouveaux produits sont ajoutés dans le catalogue. Tu peux programmer tes commandes un an à l'avance.

En souscrivant à un abonnement Fiber Fever tu bénéficies d'un look totalement inédit.

Tous les mois un vêtement - que tu auras choisi - reconnu pour sa qualité et son style exceptionnel - te seras livré à ton adresse.

Que tu sois passionné de mode ou à la recherche d'un vêtement de qualité, Fiber Fever est l'offre qu'il te faut.