Vous en conviendrez: boire du vin dans un gobelet en plastique n’a franchement rien à voir avec une dégustation dans un verre élégant. Peu importe le vin, peu importe le lieu (même dans une fête de village où les prénoms sont inscrits au feutre sur les gobelets pour ne pas chiper celui de son voisin), le type de récipient peut considérablement mettre en valeur le précieux liquide. Et ce n’est pas qu’une question d’esthétique.
La forme, la taille du ballon, l’épaisseur de ses bords: chaque détail permet de sublimer un vin en mettant en avant certaines de ses caractéristiques, comme son acidité. Évidemment, une piquette de premier prix ne se transformera pas miraculeusement en un grand cru. Ce serait trop beau. Voyez plutôt cela comme l’occasion de vivre une expérience décuplée. Regarder un film sur son smartphone ou dans une salle de cinéma en 4DX (avec les sièges qui bougent et tout le tralala) sont deux choses bien différentes? Pour le vin et son contenant, c’est à peu près pareil.
La taille, ça compte
Par rapport à un cinéma immersif, la dégustation de cet alcool est un tantinet plus complexe. Il suffit de s’attabler à un restaurant distingué pour prendre la mesure du sujet: la variété de la vaisselle –verres à vin en tête– finit bien souvent par donner le tournis aux néophytes. C’est que rien n’est laissé au hasard.
La forme et la contenance du ballon sont particulièrement importantes. Comme pour une carafe à décanter, l’air au sein du verre modifie le vin à son contact: plus il y a d’air, plus il est aéré, plus il libère ses arômes. Un gros ballon bien ample est ainsi utilisé pour servir les bourgognes et les pinots noirs, tandis que les vins blancs, dont les arômes sont fragiles et peuvent rapidement s’évaporer, s’épanouissent davantage dans un plus petit verre.
Source: slate