toutes les semaines, Gauthier Borsarello, expert du vintage et directeur artistique, décrypte une pièce des vestiaires féminin et masculin. Cette semaine, la varsity jacket, le fameux blouson des universités américaines.
Date et lieu de création Fin XIXe, début XXeaux Etats Unis
Histoire L’affaire commence sur le campus de l’université de Harvard. Chaque saison, les joueurs de baseball étaient dotés d’un cardigan flanqué d’une lettre H sur la poitrine que seuls les plus méritants avaient le droit de garder à la fin de l’année. Ce n’est que dans les années 1930 que la varsity jacket prend sa forme actuelle, celle d’un blouson doté d’une lettre. Y figurait souvent le nom de son propriétaire, son numéro, ses exploits sportifs, sous la forme de médailles accrochées à la lettre. Ces pièces personnalisables étaient bicolores, en écho avec les couleurs de l’université et vendues par des coopératives sur les campus. Dans les années 1950, la varsity jacket traverse l’Atlantique pour atterrir en Europe. Les teddy boys anglais, dingues de rock et de R’n’B les mariaient au style edwardien.
C’est de cette – fausse – parenté que vient le nom Teddy [diminutif d’Edward, NDLR] utilisé en France pour désigner la varsity à la fin des années 1970, alors que la jeunesse fan du style américain vient d’adopter le 501 de Levi’s.
Cette pièce, toujours portée sur les campus américains, est devenue un classique du vestiaire mixte contemporain, adaptée, et réinterprétée par de nombreuses maisons de mode.
Matériau Historiquement, la varsity est bicolore. Elle existe en laine, satin ou cuir, plus rarement en sergé de coton. Sa coupe est ample et courte, avec des manches montées ou raglan et un col chemise ou baseball.
Cote Pour des vrais Varsity américaines, Golden Bear ou Schott, pour une version repensée par la mode, Celine ou Berluti. En fripe, se renseigner sur l’université et l’origine avant d’acheter. Modèle : veste varsity en veau velours Berluti, 5.200 euros.
Source: lesechos