La cravate est désormais recommandée à l’Assemblée nationale. Cet accessoire de la mode masculine commençant à tomber en désuétude, beaucoup ne sont plus maîtres dans l’art du nouage de cravate. Heureusement, il y avait «Aujourd’hui Madame» en 1978.
La cravate pour les hommes, mais pas que. Le magazine télévisé « Aujourd’hui Madame », destiné aux femmes au foyer et diffusé sur Antenne 2, proposait en 1978 d’apprendre à porter la cravate. « Il y a 17 députées femmes à l’Assemblée nationale sur 493, mais elles ont le droit, maintenant, grâce à la mode, de porter la cravate. Est-ce une faible consolation ou un gadget de la mode ? Vous en jugerez à la fin de cette séquence », introduisait Gaëlle Montlahuc dans l’archive proposée en tête d’article.
Après avoir présenté les cravates de ses collègues journalistes sur le plateau, de la fleurie à l’imprimée en passant par le motif plus stricte et celle choisie par Martine Chardon, « normalement masculine, mais qui la rend presque touchante », la présentatrice tentait elle-même de nouer sa cravate. « On vous a montré comment mettre des cravates de manière différentes, mais encore faudrait-il savoir les nouer. Alors, je vais essayer de vous faire la démonstration avec l’indulgence de mes camarades masculins. »
Ce que porter la cravate change
Les explications étaient précises : « Il y a un pan qui est plus long que l’autre, c’est le pan le plus large. Vous le laisser plus long, vous passer devant, vous faites un tour complet, vous passez derrière et vous rentrer donc le pan le plus large. » Le résultat un peu moins : « Vous voyez, oui je crois que ça va, ce n’est pas… oulalah, ce n’est pas parfait. » La journaliste raillait alors : « Enfin normalement on a une espèce de geste viril qui consiste à resserrer. Et voilà la cravate nouée. »
Et elle concluait, non sans ironie : « Je vous propose quand même d’essayer dès ce soir avec les cravates de votre mari. Et peut-être qu’à porter la cravate, vous allez trouver ce petit je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence entre homme et femme, petites différences aux grandes conséquences. »
Source: ina
